Sur proposition de Nicolas Bonnet-Oulaldj, Fanny Gaillanne, Danièle Premel et des élu-es du groupe communiste-Front de Gauche
Considérant la situation particulièrement précaire des réfugié-e-s majoritairement originaires de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan, du Soudan ou de l’Erythrée, qui y ont fui les guerres, les dictatures et les situations économiques dramatiques ;
Considérant que depuis plus d’une année, ces réfugiés se sont massivement regroupés dans certains quartiers du Nord-Est de Paris et du 13e arrondissement au sein de campement de fortune recueillant jusqu’à plus de 1 600 personnes ;
Considérant l’action volontariste mise en œuvre par la Ville de Paris durant cette période en matière d’accueil et de prise en charge des réfugiés qui s’est notamment exprimé au travers du plan de mobilisation de la communauté de Paris pour l’accueil des réfugiés adopté par le Conseil de Paris d’octobre 2015 ;
Considérant la mobilisation des réfugié-e-s, des riverain-e-s, des associations, des militant-e-s associatifs et politiques, des élu-e-s, qui a permis à la fois d’assurer la solidarité et d’obtenir, avec la Ville de Paris, la mobilisation de 6 500 places d’hébergement d’urgence en Ile de France ;
Considérant toutefois que la nature temporaire de ces hébergements a contribué à la reformation, parfois très rapide comme ce fut le cas sous le métro Stalingrad ces dernières semaines, de campements rassemblant un nombre équivalent voire plus important de migrants ;
Considérant que les démantèlements de camps intervenus à Calais ont eu un impact direct sur les campements parisiens qui ont recueillis les migrants de Calais quelques jours après ;
Considérant que la constitution de tels campements n’est acceptable ni pour les migrants, qui vivent et dorment dans des conditions de confort et d’hygiène déplorables, ni pour les riverains, qui en subissent également les conséquences ;
Considérant qu’à Paris, au fil des opérations d’évacuations, une méthode bienveillante, bien que toujours améliorable, a pu émerger depuis l’été 2015 et a permis d’éviter les débordements et les violences tout en améliorant l’information délivrée aux migrants sur les conditions et le contenu de prises en charges qui leurs sont proposés ;
Considérant que l’évacuation du lycée Jean Jaurès, intervenue en dehors de ce cadre partenarial avec la seule participation de l’Etat, s’est soldé par de multiples violences commises à l’encontre des migrants et des soutiens et a généré des craintes chez les migrants, notamment en raison de l’absence de traducteurs durant l’opération ;
Considérant que le Préfet de Paris a récemment été condamné à 135 reprises pour avoir fait entrave aux droits des demandeurs d’asile ;
Sur proposition de Nicolas Bonnet-Oulaldj, Fanny Gaillanne, Danièle Premel et des élu-es du groupe communiste-Front de Gauche, le Conseil de Paris émet le vœu :
Publié le
17 mai 2016
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